Critique de livre : De Miroir et d’Amour

De Miroir et d’Amour de JC Staignier et Julie-Anne B est un livre qui était dans ma PAL depuis plusieurs mois. J’avais très envie de le lire non seulement parce que les auteures sont dans la même maison d’édition que moi (et sont adorables !), parce que leur roman est issu du même Appel à textes que le mien (et donc qu’il a le même point de départ, un personnage projeté dans le passé à la Cour du Roi) mais surtout parce que le résumé me tentait beaucoup !

D’ailleurs de quoi ça parle ? Emma, une professeure de maths, visite le château avec sa classe quand soudain elle traverse un miroir, passant mystérieusement de l’année 2010 à l’année 1680. Plongée dans la Cour du Roi Soleil, elle sera découverte par Tristan et sa sœur Blanche, qui l’aideront à s’acclimater à cette époque si différente de la sienne.

Comme beaucoup, la Cour du Roi Soleil est une période qui m’a toujours fascinée et je suis toujours partante pour un roman qui m’emmène dans cet univers. Et c’est un pari réussi pour ce livre !  On voit que les auteures ont fait leurs recherches, chaque détail nous immerge un peu plus dans le 17ème siècle. En tant que passionnée d’histoire, c’est quelque chose que j’adore, en apprendre un peu plus sur une période historique grâce à un roman. C’est d’ailleurs pourquoi mes recherches pour mes propres romans me passionnent. C’est donc ce que j’ai préféré dans De Miroir et d’Amour, j’avais envie moi aussi de sauter dans un tunnel temporel pour aller parler à Louis XIV.

Hormis cela, parlons de l’histoire d’amour, car c’est le cœur de ce roman. Et autant l’avouer directement, je ne suis pas une fan de romances de manière générale. Je n’ai rien contre des histoires d’amour dans les livres de manière générale mais si le livre ne tourne qu’autour de ça, ça m’ennuie souvent très vite. Je n’étais donc pas la cible idéale. J’ai d’ailleurs trouvé qu’Emma et Tristan développaient bien vite des sentiments amoureux profonds, ce qui m’a, je l’avoue, un peu ennuyée. Mais ils ont tout de même fini par m’embarquer avec eux et me faire croire à leur histoire.

La caractérisation des personnages est plutôt réussie à mes yeux, tous sont intéressants et bien souvent amusants. Emma est un personnage féminin fort comme je les aime, qui ne se laisse pas dicter son comportement, malgré l’époque dans laquelle elle se trouve et son appartenance au sexe faible. Cela rend ses confrontations avec d’autres personnages misogynes ou juste hostiles plutôt savoureuses.

Mais ce que j’ai préféré dans ce livre c’est l’écriture de ses auteures. Fluide, légère et pétillante, elle rend la lecture aisée et on ne voit pas le temps passer. Je serais d’ailleurs bien incapable de distinguer la plume de l’une ou l’autre, il n’y aucune partie qui dépare.

Bref pour conclure, De Miroir et d’Amour est un roman sans prétention, facile à lire et très divertissant. Je vous le conseille si vous aimez les livres historiques qui grâce à leur travail de recherche vous embarquent, les romances, et surtout si la Cour du Roi Soleil vous fait rêver.

Personnages Marquise du Futur : Henri IV

Parlons aujourd’hui du roi Henri IV, l’un des personnages historiques rencontrés dans La Marquise du Futur.

Il est l’un des souverains les plus connus de France. Son assassinat par Ravaillac a fait de lui un martyr, au point qu’au fil des années s’est créé la légende du « Bon Roi Henri » qui a fait de lui une icône pour le peuple. Mais il n’en reste pas moins un humain, qui comme tout un chacun avait du bon et du moins bon en lui. Il est d’ailleurs connu pour ses nombreuses liaisons extra-conjugales, d’où son autre surnom de « Vert galant ». Il s’est même débrouillé pour faire annuler son premier mariage avec la Reine Margot pour épouser en secondes noces Marie de Médicis.

En tout cas, s’il doit rester une seule chose de lui, c’est qu’il est celui qui a mis fin aux guerres, qui dévastaient la France depuis des années, notamment les guerres de religion. Baptisé catholique, il est néanmoins élevé dans le protestantisme. Après l’avoir abjuré pendant un temps suite au massacre de la Saint Barthélemy, il renoue avec la religion réformée au bout de quatre ans. Il finira par se convertir solennellement au catholicisme après son accession au trône de France notamment pour reprendre Paris. On lui attribue d’ailleurs souvent la phrase : Paris vaut bien une messe. Cela fera de lui la personne idéale pour pacifier les relations entre catholiques et protestants grâce à la signature de l’Édit de Nantes.

Il est aussi celui qui restaurera l’autorité de la monarchie et posera les premiers jalons pour la rendre absolue. Mais dans les mémoires il sera toujours connu comme ce roi humain, proche de ses sujets.

Dans La Marquise du futur, on entend beaucoup parler de lui et on le croise quelque fois. J’ai sciemment voulu garder cette image de « Bon Roi Henri » sans véritablement mentionner les défauts qu’on lui connaissait car il était essentiel qu’on veuille, tout comme Sarah, le sauver du complot qui le menace. Il m’a semblé néanmoins important vu le côté féministe du roman, d’évoquer son attirance pour les très jeunes femmes et les multiples liaisons qu’il a pu avoir. Henri IV est donc dans mon livre, comme dans sa légende, l’homme bon vivant, gai-luron et gascon qu’il avait la réputation d’être.

Sa relation avec Gabrielle, qu’il a, à mon avis, sincèrement aimée, leur liaison ayant duré près de dix ans, est pour moi un point central du livre. C’était l’une des choses sur laquelle j’avais le plus envie d’écrire.  En plus bien sûr, du rôle qu’Henri IV a eu pour mettre fin aux guerres de religion en créant le point de départ de la laicïté française, l’Édit de Nantes, sujet qui m’attirait beaucoup.

(Image : Buste de Henri IV portant la croix du Saint-Esprit par Frans Pourbus le Jeune)

La Marquise du Futur, Anecdote n° 1

Le truc sympa quand on écrit un livre historique, c’est qu’on peut apprendre plein de choses en faisant des recherches pour coller au plus près de la vérité historique. Je vous propose donc de découvrir quelques-unes des anecdotes historiques que j’ai pu découvrir au fil de mes investigations.

Dans La Marquise du Futur, Sarah est soupçonnée d’être une sorcière. Il m’a donc fallu me plonger dans les méthodes d’interrogatoire et les moyens de les reconnaître qui étaient utilisés au XVIème siècle. L’Europe était en effet en pleine chasse aux sorcières à cette époque.

Les sorcières ou même les sorciers étaient le plus souvent arrêtés suite à la dénonciation d’une autre personne. Parfois même de simples rumeurs ou une mauvaise réputation suffisaient à ordonner une arrestation.

Une fois que le présumé sorcier était sous les verrous, tous les moyens étaient admis pour le faire avouer. Que ce soit par la douceur, la menace, la violence, la torture… On le soumettait à un torrent de question souvent pièges.

On inspectait également soigneusement le corps du prévenu (comme je le décris dans mon roman) à la recherche d’une marque particulière: cicatrice, grain de beauté, tache de naissance, mamelon surnuméraire… On essayait aussi de trouver un endroit insensible, en utilisant de longues aiguilles qu’on enfonçait dans la chair de l’individu en guettant les réactions de celui-ci. Appelé Stigma diaboli ou Marque de la sorcière, cet élément était censé prouver que l’accusé était un serviteur du Diable.

Les tortures étaient parfois tellement poussées que les accusés en mouraient.

Il était donc rare que les présumés sorciers ressortent blanchis ou même vivants de ces procès. Dans La Marquise du Futur, Sarah fait partie de ces heureux élus. Probablement parce que selon moi, elle intéressait Henri IV et que ce dernier aurait bien eu envie de la mettre dans son lit une fois innocentée. Malheureusement pour lui, tout ne s’est pas passé comme il l’avait prévu vu le lien de Sarah avec Gabrielle.

(Image : Examination of a witch par Tompkins Harrison Matteson)

Harry Potter et moi

En plus d’être une auteure, je suis surtout une lectrice invétérée, j’ai donc décidé de vous parler régulièrement sur ce blog des livres qui sont chers à mon cœur, des derniers romans que j’ai dévoré ou de ceux qui ne m’ont pas convaincus.

Pour ce tout premier article, j’ai envie de de vous parler d’une saga qui est purement et simplement fondatrice pour moi, particulièrement pour mon envie d’écrire. Et je me doute que je ne suis pas la seule puisqu’il s’agit d’Harry Potter écrit par JK Rowling.

Je ne vais donc pas  vraiment en faire une critique, parce qu’après tout qui ne connaît pas Harry Potter ? Mais plutôt vous parler de ce que cette saga représente pour moi.

J’ai découvert ces livres vers 10-11 ans soit le même âge qu’Harry Potter dans le premier livre. Et j’ai eu la chance de grandir avec lui puisque lorsque je les ai lus pour la première fois il n’y avait qu’un livre de publié en France (oui je sais ça date pas d’hier ! ) et lorsque le septième livre est sorti j’avais tout juste 19 ans.

Harry Potter a été ma porte d’entrée pour ce qui allait devenir ma principale passion, le fantastique. D’autres auteurs et leurs œuvres ont participé à cette passion à la même époque comme le Seigneur des Anneaux ou À la croisée des mondes, ou un peu plus tard comme Eragon ou Uglies, ou même plus tôt comme les livres de Roald Dahl. Mais Harry Potter en est le vrai point de départ. Encore plus que l’histoire, c’est l’univers merveilleux créé par la plume de JK Rowling qui m’a fascinée et me fascine toujours aujourd’hui.

Je suis d’ailleurs depuis profondément attirée par les univers fantastiques détaillés et travaillés qui m’entrainent dans des mondes fabuleux. C’est d’ailleurs la partie que je préfère dans la conception de mes romans, créer tout ce macrocosme dans lequel prend place mon histoire.

C’est aussi ces livres qui m’ont amenée à écrire mes propres romans. En effet, mes premiers écrits étaient des potterfictions, des fanfictions prenant place dans cet univers que j’admirais tant. J’en ai d’ailleurs publié plusieurs sur des sites spécialisés et j’en lisais énormément moi même étant adolescente. J’en lis ou relis toujours de temps en temps car certaines d’entre elles sont des pépites. Si cela vous intéresse je ferais un post pour vous conseiller mes favorites.

Même si depuis j’ai pu lire d’autres livres qui sont chers à mon cœur, cette saga reste particulière pour moi. Et le nombre de goodies que j’ai chez moi peut en témoigner !