Vie d’auteur : Écrire à la 1ère ou à la 3ème personne

Écrire à la première personne ou à la troisième personne du singulier est l’un des premiers choix à faire pour un écrivain lorsqu’il commence à écrire son roman. En effet, il est important de bien y réfléchir dès le début car, croyez-moi, se rendre compte qu’on n’a pas fait le bon choix en milieu de roman et devoir tout retransformer ça prend du temps, beaucoup de temps !

Les récits écrits à la troisième personne sont ceux que l’on retrouve le plus fréquemment. En effet cette forme d’écriture est bien souvent considérée comme la plus pratique car elle met l’écrivain dans la position de narrateur externe au récit. Il peut ainsi observer les personnages et dévoiler facilement au lecteur leur passé, leurs pensées et différents éléments de l’univers. Bref, toutes les informations qu’il veut lui transmettre. A vous de choisir si vous voulez avoir un narrateur complètement omniscient ou non. En tout cas, il faut faire attention car on peut très vite donner trop d’informations, ce qui peut alourdir le récit et lasser le lecteur. Tout est une question de dosage. Écrire à la troisième personne permet aussi d’adopter un style neutre comme un style marqué selon ce que l’on choisit. Voire même de donner vie à la voix du narrateur en faisant de lui un nouveau personnage à part entière. Personnellement, j’ai toujours trouvé ce type de narration plus épique, voire plus prestigieux.

Les récits écrits à la première personne sont plus rares mais tout aussi intéressants. Notamment car par ce biais la narration est forcément biaisée, voire peu fiable pour le lecteur. On suit en effet le point de vue d’un personnage unique (ou de plusieurs si vous choisissez d’avoir plusieurs protagonistes) et du coup le lecteur n’a accès qu’à sa vision des choses, qui peut-être incomplète ou déformée. Ainsi c’est parfois compliqué voire impossible de donner certaines informations au lecteur et il faut recourir à des moyens détournés pas toujours évidents à trouver. Ce type de narration fonctionne très bien pour les thrillers ou les romans policiers afin que le lecteur soit profondément impliqué  dans l’action et apprenne les choses en même temps que le personnage. Mais aussi pour les romans young adult ou les romances car elle permet également au lecteur de ressentir au maximum les émotions du personnage. Néanmoins, on ne peut écrire à la première personne en gardant un ton neutre, il est nécessaire que la narration garde l’identité du personnage, comme si elle était la voix intérieure de celui-ci, pour que ça marche. Pour moi, ce type de narration est profondément lié à l’intime, permettant ainsi d’être au plus près des personnages.

Il y a donc des avantages et des inconvénients pour chaque type de narration, à vous de voir laquelle marche pour votre roman.

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