Aujourd’hui je parle parle encore d’une de mes sagas favorites, Eragon par Christopher Paolini (oui je sais que le nom officiel de la série est L’Héritage mais pour moi ça reste Eragon). On y suit donc l’histoire d’Eragon, un jeune fermier et chasseur de quinze ans qui découvre un jour une étrange pierre qui se révèle être un œuf de dragon, ou plutôt de dragonne. Saphira en émerge, et il devient alors son Dragonnier, l’héritier d’une ancienne caste de magiciens, exterminés par le roi Galbatorix. Traqués par celui-ci, ils deviennent bientôt le seul espoir de l’Alagaësia.
Qu’est ce que j’ai pu rêver en lisant ce livre… J’avais même commencé à imaginer une adaptation en film dans ma tête, après la catastrophe qu’avait été celui de 2006, car j’étudiais le cinéma à l’époque. Il reste pour moi une référence en matière de fantasy. Dire que l’auteur avait à peine quinze ans lui-même quand il a commencé à écrire ce livre, et qu’il a été publié quand il avait dix-neuf ans, bluffant non ?
L’univers qu’il a créé, bien que très classique car composé d’elfes, de nains et d’humains (hormis quelques exceptions), est particulièrement abouti et cohérent. On s’y immerge directement et c’est peut-être l’univers livresque dans lequel j’aurais le plus envie de vivre des aventures (hormis Harry Potter bien sûr). Tout est passionnant, de la trame principale de l’histoire à la magie utilisée dans les livres en passant par l’évolution des personnages, particulièrement Eragon, Murtagh et Roran.
Les romans sont d’ailleurs remplis de personnages que j’adore, tous, même les plus secondaires, sont passionnants. Il y a malheureusement assez peu de femmes (un peu comme le modèle de l’auteur, Le Seigneur des Anneaux) mais celles qui s’y trouvent ont des rôles forts et importants, même si je les trouve parfois un peu idéalisées par Paolini. Mais le meilleur personnage est bien entendu Safira, c’est d’ailleurs une des erreurs du film de l’avoir très peu fait parler et interargir avec les personnages humanoïdes, presque au point de faire d’elle un animal de compagnie, alors qu’elle est si importante dans le livre.
J’ai eu par contre un peu de mal avec l’histoire d’amour d’Eragon et Arya, qui ne m’a jamais passionnée. Mais en même temps, je ne suis pas très romance. Il n’en reste que ce genre d’histoire entre des personnages ayant presque 100 ans de différence d’âge, ça m’a toujours dérangée. 15-20 ans de différence d’âge pas de souci mais 100 ans ? Elle pourrait être son arrière-arrière-grand-mère mais comme il n’y a que peu de différence physique, il n’y a pas de problème, ils sont sur la même longueur d’onde ? (Même si je dois reconnaître que cela dérange également Arya). Leur expérience et leur maturité ne peut tout simplement pas être au même niveau selon moi. Mais bon c’est loin d’être le premier livre, film ou série présentant ce genre de relations et ce ne sera sûrement pas le dernier.
L’écriture des romans, quant à elle, est une écriture que j’apprécie beaucoup, fluide, élégante, parfois aussi un peu compliquée pour un roman étiqueté young adult ce qui a rendu ma lecture de la version originale (donc en anglais) compliquée lorsque j’étais adolescente.
En tout cas, elle reste une saga de fantasy young adult majeure que je conseille fortement !