La Marquise du Futur, Anecdote n° 4 : Le maquillage

Parlons aujourd’hui du maquillage, à l’époque où prend place la Marquise du futur, la fin du XVIème siècle. Pour que le roman soit plus réaliste, j’ai fait quelques recherches pour savoir ce qui se faisait à cette époque à la cour, où l’apparence était primordiale. Voilà un petit résumé de celles-ci.

Au XVIème siècle, le teint très pâle était l’idéal de beauté. À la cour, le blanc de céruse ou blanc de plomb est popularisé par Catherine de Médicis lors de son règne. Utilisé sur le visage, le cou et le décolleté pour les rendre aussi blancs que possible, il est mélangé à des graisses et de la cire ainsi que des produits minéraux ou métalliques. Il permet de gommer les imperfections de la peau, que ce soit des rougeurs, des rides ou des boutons. Mais il est aussi très corrosif et les médecins le déconseilleront fermement au cours du XVIIème siècle, le considérant comme un poison responsable de maladies des yeux, de la poitrine, des poumons… Il abime aussi la peau et fait tomber les dents. Suite à ça, il sera peu à peu remplacé par de la poudre d’amidon ou du talc. D’autres remèdes étranges sont aussi utilisés pour aider à blanchir la peau comme des masques de sang de poulet ou de pigeon. Pas très agréable mais moins toxique en tout cas.

Les mouches se généralisent aussi au XVIème siècle. Ces petits morceaux de velours ou de taffetas étaient souvent utilisés pour faire disparaitre les imperfections de la peau que le blanc ne camouflait pas, comme notamment les boutons de la petite variole. Ils deviennent peu à peu un accessoire esthétique utilisé pour faire ressortir la blancheur et l’éclat du teint. Les femmes les conservent dans une boite de nacre et en possèdent souvent plus d’une quinzaine. Chacune d’entre elles a un nom selon l’endroit du visage où elle se place (la galante, la majestueuse, l’effrontée…) et matérialise ainsi le caractère de la dame qui la porte. Elles sont la plupart du temps rondes mais on en trouve certaines en forme de cœur, de lune, d’étoile…

Les premiers bâtons à lèvres sont créés à cette période en utilisant le safran ou encore le cochenille. Pour rehausser les pommettes, il suffit d’écraser également de la cochenille ou de l’orcanette pour obtenir une poudre. Il y a une dizaine de teintes différentes et chacune s’associe à un type d’occasion différent. Ces poudres seront aussi déclarées nocives par la médecine au XVIIème siècle car on y retrouve des substances comme le minium ou le cinabre.

À l’époque, les hommes se maquillent alors tout autant que les femmes. Et tous utilisent énormément les parfums afin de camoufler les odeurs corporelles déplaisantes. Le bain et la douche n’étant pas vraiment la norme à cette époque même si certaines dames en prenaient de temps en temps.

Il parait qu’il faut souffrir pour être belle, mais ça n’a jamais été plus vrai qu’à cette époque. Personnellement, je trouve que c’était peut-être un peu trop souffrir à mon goût juste pour être la plus belle ou le plus beau pour aller danser.

Image : Best and Worst Makeup Moments in History #FacePaintBook par Lisa Eldridge

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