La Marquise du Futur, Anecdote n° 2

En 1598, alors que l’Édit de Nantes allait être signé, Gabrielle d’Estrées était enceinte jusqu’aux yeux. Elle devait accoucher durant la période que couvrait La Marquise du Futur et il m’a donc fallu l’inclure dans le livre. Pour cela, j’ai du faire quelques recherches pour déterminer comment on accouchait à cette époque et nourrir ainsi mon roman. Aujourd’hui, je vous présente le résultat de ces recherches.

L’entourage de la future mère durant le travail était bien entendu exclusivement féminin et dirigé par une matrone, une sage-femme qui dirigeait les opérations. Le père restait néanmoins à proximité, au cas où on ait besoin de lui et de ses muscles pour aider à sortir le bébé. Les femmes, la plupart du temps des proches, soutenaient et aidaient la parturiente durant tout le travail.

La position couchée sur le dos n’était pas conseillée comme elle l’est aujourd’hui. On conseillait plutôt la position assise ou accroupie, qui étaient bien plus naturelles pour les femmes. Ces positions font d’ailleurs leur retour dans les salles d’accouchement ces dernières années, alors qu’on se rend compte désormais que la position allongée sur le dos n’a été adoptée que pour faciliter le travail des médecins, et sûrement pas celui de la patiente.

L’accouchement de Gabrielle se passant relativement bien, je n’ai pas eu besoin de pousser mes recherches, sur ce qui se passait en cas de problèmes. Mais si vous êtes intéressés, il existe un certain nombre de ressources en lignes, décrivant l’intervention des sages-femmes ou d’un médecin de ce genre de cas ainsi que les remèdes et opérations qu’ils effectuaient.

La pièce où se passait l’accouchement était maintenue à bonne température afin que ni lui ni sa mère n’aient froid. On choisissait donc souvent une pièce avec cheminée afin d’y veiller, ou s’il n’y en avait pas, on se rabattait sur l’étable où la chaleur des animaux permettait de réchauffer tout ce petit monde.

Lorsque le nouveau-né avait enfin vu le jour, il était temps de le baigner. L’enfant était lavé, parfois avec du vin, de l’alcool ou du jaune d’œuf et/ou séché avec du sel et du miel pour réconforter son corps et le réchauffer. Il était ensuite enveloppé dans des langes avant d’être emmené pour être allaité par une nourrice, si ce n’était pas sa mère qui le faisait, ce qui n’était pas rare.

(Image extraite d’Essai d’une histoire de l’obstétricie de Eduard Kaspar Jacob von Siebold, paru en 1892)

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