Parlons aujourd’hui du roi Henri IV, l’un des personnages historiques rencontrés dans La Marquise du Futur.
Il est l’un des souverains les plus connus de France. Son assassinat par Ravaillac a fait de lui un martyr, au point qu’au fil des années s’est créé la légende du « Bon Roi Henri » qui a fait de lui une icône pour le peuple. Mais il n’en reste pas moins un humain, qui comme tout un chacun avait du bon et du moins bon en lui. Il est d’ailleurs connu pour ses nombreuses liaisons extra-conjugales, d’où son autre surnom de « Vert galant ». Il s’est même débrouillé pour faire annuler son premier mariage avec la Reine Margot pour épouser en secondes noces Marie de Médicis.
En tout cas, s’il doit rester une seule chose de lui, c’est qu’il est celui qui a mis fin aux guerres, qui dévastaient la France depuis des années, notamment les guerres de religion. Baptisé catholique, il est néanmoins élevé dans le protestantisme. Après l’avoir abjuré pendant un temps suite au massacre de la Saint Barthélemy, il renoue avec la religion réformée au bout de quatre ans. Il finira par se convertir solennellement au catholicisme après son accession au trône de France notamment pour reprendre Paris. On lui attribue d’ailleurs souvent la phrase : Paris vaut bien une messe. Cela fera de lui la personne idéale pour pacifier les relations entre catholiques et protestants grâce à la signature de l’Édit de Nantes.
Il est aussi celui qui restaurera l’autorité de la monarchie et posera les premiers jalons pour la rendre absolue. Mais dans les mémoires il sera toujours connu comme ce roi humain, proche de ses sujets.
Dans La Marquise du futur, on entend beaucoup parler de lui et on le croise quelque fois. J’ai sciemment voulu garder cette image de « Bon Roi Henri » sans véritablement mentionner les défauts qu’on lui connaissait car il était essentiel qu’on veuille, tout comme Sarah, le sauver du complot qui le menace. Il m’a semblé néanmoins important vu le côté féministe du roman, d’évoquer son attirance pour les très jeunes femmes et les multiples liaisons qu’il a pu avoir. Henri IV est donc dans mon livre, comme dans sa légende, l’homme bon vivant, gai-luron et gascon qu’il avait la réputation d’être.
Sa relation avec Gabrielle, qu’il a, à mon avis, sincèrement aimée, leur liaison ayant duré près de dix ans, est pour moi un point central du livre. C’était l’une des choses sur laquelle j’avais le plus envie d’écrire. En plus bien sûr, du rôle qu’Henri IV a eu pour mettre fin aux guerres de religion en créant le point de départ de la laicïté française, l’Édit de Nantes, sujet qui m’attirait beaucoup.
(Image : Buste de Henri IV portant la croix du Saint-Esprit par Frans Pourbus le Jeune)